Tout savoir sur le poulinage : conseils essentiels pour les éleveurs Posted on juin 5, 2025 Le poulinage marque un moment crucial dans la vie d’un éleveur. Cet événement, qui désigne la mise bas des juments, requiert une préparation méticuleuse. Cette étape délicate nécessite une compréhension approfondie des besoins de la jument et du futur poulain. Garantir la sécurité et le bien-être des deux parties pendant cette période se révèle essentiel. Identifier les signes avant-coureurs du poulinage et assurer une surveillance attentive peut prévenir bien des complications. Une approche méthodique s’impose pour que ce moment se déroule sous les meilleurs auspices. Comprendre le processus de poulinage pour mieux l’accompagner Les différentes étapes du poulinage expliquées poulinage à naujan-et-postiac suscite l’intérêt de nombreux éleveurs passionnés par la reproduction équine. Ce processus essentiel nécessite une attention particulière aux diverses phases jalonnant la mise bas. Durant les dernières semaines de gestation, la jument subit des changements physiologiques notables. Le ventre s’arrondit, la vulve se détend, et les mamelles gonflent progressivement. L’approche de la parturition se précise par des contractions utérines plus fréquentes. Les poulinières montrent souvent des signes comportementaux singuliers. Elles peuvent s’isoler du troupeau pour rechercher un lieu propice à l’accouchement. La préparation à cette étape implique une gestion attentive de la jument gestante. Lorsque le processus se concrétise, la surveiller devient crucial. Les contractions, initialement irrégulières, se renforcent et s’espacent pour induire l’expulsion du poulain. Le passage par le col de l’utérus, pièce maîtresse de l’accouchement, se produit après l’éclatement de la poche des eaux. Le liquide amniotique s’écoule, signalant le début de la phase active. Là, le travail d’expulsion commence véritablement. Cette phase, rapides chez certaines juments, peut durer plus longtemps en cas de complications. Une assistance parfois nécessaire évite les complications potentiellement fatales pour le poulain ou la jument. Signes annonciateurs du poulinage : ce que l’éleveur doit surveiller Pour anticiper le poulinage, les éleveurs doivent se montrer observateurs. La gestation des juments dure environ 11 mois, la surveillance s’intensifie lors des dernières semaines. Divers signes physiquement perceptibles ou comportementaux peuvent indiquer une mise-bas imminente. D’abord, l’état de la vulve et des mamelles change considérablement. La vulve s’allonge et les mamelles sécrètent parfois du colostrum. Ce dernier, riche en anticorps, est crucial pour l’immunité du nouveau-né. Les nutritionnels modifient l’état corporel du cheval. L’éleveur doit suivre ces changements pour adapter ses soins quotidiens. En plus des signes physiques, le comportement des juments devient d’un grand intérêt. Nombre d’entre elles montrent des comportements inhabituels, comme une agitation ou un refus de s’alimenter. Cette nervosité peut annoncer les premières contractions utérines. Des observations minutieuses révèlent souvent des mouvements distincts du foetus, en préparation de l’accouchement. Maintenir une relation de confiance avec l’écurie ou la clinique vétérinaire locale prépare à intervenir en cas de besoin. Ces professionnels, compétents en néonatalogie équine, garantissent un suivi optimisé jusqu’à la naissance. Avec préparation et vigilance, le poulinage se déroule généralement sans embûche, assurant le bien-être des juments et de leurs poulains. Préparation et gestion de l’environnement lors du poulinage Aménager un espace sûr et adapté pour le poulinage Le poulinage doit se dérouler dans un espace sécurisé et bien préparé. Les écuries doivent être propres, spacieuses et dotées d’une couche épaisse de foin (ou de paille) pour assurer confort et hygiène à la jument et au nouveau-né. Pensez à adapter cet espace en fonction de la race, qu’il s’agisse de Pur-sang, de Trotteur français ou d’Anglo-arabe. Le haras doit offrir un environnement calme, à l’abri du stress ou d’autres perturbations qui pourraient affecter la jument pleine. Assurez-vous que la température ambiante soit adéquate, ni trop froide ni trop chaude. Une ventilation appropriée de la salle garantit un air sain, essentiel pour prévenir les complications respiratoires chez les nouveau-nés. Installez des caméras de surveillance si possible, cela permet aux éleveurs de surveiller la jument sans la déranger. Cela se révèle particulièrement utile pendant les dernières semaines de gestation, où la surveillance doit être constante pour détecter les signes précurseurs du poulinage. Matériel indispensable pour un poulinage sans encombre Il est essentiel de disposer de tout le matériel nécessaire pour un poulinage réussi. Une trousse de premiers soins composée d’antiseptiques, de gants stériles et de ciseaux à cordon ombilical doit être prête. Préparez aussi des serviettes propres pour sécher le poulain après la naissance. Ayez à disposition une lampe pour une meilleure visibilité si le poulinage survient de nuit. Ne lésinez pas sur un bon désinfectant pour nettoyer l’utérus si besoin, afin de prévenir toute infection post-poulinage. Préparez également des seaux d’eau propre et un thermos pour réguler la température. Le colostrum sera crucial pour apporter les premiers anticorps au poulain. Prévoir du calcium et d’autres nutriments, en cas de réanimation du poulain, est une bonne pratique. En cas de complications, une intervention vétérinaire rapide s’impose. Contactez un vétérinaire disponible pour une échographie pré-poulinage, surtout si la jument est une première pouliche. Assistance pendant et après le poulinage : les gestes à connaître Intervenir lors du poulinage : quand et comment ? L’assistance au moment du poulinage demande observation et discrétion. Le moment préalable à l’expulsion peut être détecté grâce à des signes tels que l’apparition de cires sur les mamelles. Les contractions utérines deviennent de plus en plus fréquentes. Les éleveurs doivent éviter d’intervenir sauf en cas de dystocie ou si le travail dure plus de deux heures sans évolution. Une connaissance des gestes obstétricaux est essentielle pour aider à l’expulsion, surtout si la présentation est pelvienne. En cas de gestes au-delà des compétences, le recours à un vétérinaire ou à une sage-femme équine reste impératif. Si le poulain ne sort pas correctement ou si la jument présente des signes de détresse, notamment des saignements inhabituels ou une inertie utérine, sollicitez un professionnel immédiatement. Une maîtrise des gestes d’hygiène prénatale permet de réduire les risques d’infections utérines ou néonatales. L’assistance à la jument n’exige qu’une interaction minimale sauf en cas de problèmes. Cela peut inclure une césarienne si le col de l’utérus ne se dilate pas. Soins post-poulinage : veiller au bien-être de la jument et du poulain Après le poulinage, accordez une attention particulière à la santé de la jument et du poulain. Le nettoyage de la vulve et de l’utérus avec précaution prévient les infections. Surveillez attentivement la jument pour détecter toute encorefroide, signe possible de complications utérines. Les contractions utérines post-partum contribuent à replacer l’utérus et à expulser les éventuels débris placentaires restants. Aidez le poulain à téter tôt. L’allaitement maternel est crucial pour sa survie. Le premier lait – le colostrum – fournit des anticorps indispensables. Après la naissance, observez le poulain pour vérifier sa capacité à respirer correctement. Stimuler son réflexe de succion est souvent nécessaire. Une consultation vétérinaire dans les premières 48 heures confirme le bon état de santé du nouveau-né et de sa mère. La jument doit bénéficier d’une alimentation équilibrée en calcium, minéraux et vitamines pour assurer la lactation et sa propre récupération. Un suivi de la nutritionnel améliore la future fertilité. Enfin, prévoyez une période de sevrage progressive pour renforcer le lien maternel et favoriser une croissance saine du poulain.